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Sédentarité et inactivité physique

La sédentarité et l’inactivité physique, deux comportements qui peuvent être néfastes pour notre corps, sont à différencier.
« La sédentarité » correspond au temps passé assis au domicile ou au travail, lors des déplacements passifs, lors des loisirs (devant les écrans).
On rejoint l’origine étymologique du mot sédentarité : « sedere » être assis.
« L’inactivité physique » est, selon l’OMS, caractérisée par un niveau insuffisant d’activité physique d’intensité modérée (soit 150 minutes de marche par semaine ou 1/2 h/j x 5/7 j soit 10 000 pas ; ou pour une activité d’intensité élevée : 75 minutes par semaine).
La sédentarité, comme l’inactivité physique, contribue à la « maladie athéromateuse » qui dépose sur la paroi des artères les plaques d’athérome. 
La « maladie diabétique », en plus de l’athérome, lèse les vaisseaux capillaires (avec une gravité particulière pour les yeux, les reins, les pieds).
Mais la sédentarité peut contribuer également à la formation de caillots dans le système veineux des membres inférieurs et du bassin (veines fémorales et veines iliaques). C’est ce qui peut survenir lors d’un voyage prolongé en avion (syndrome de la « classe économique »), mais également en voiture… C’est aussi ce qui peut se passer lorsque nos jeunes restent des heures devant leurs tablettes.
Ces caillots, en se détachant provoquent des embolies vers le « cœur droit » puis les poumons, risquant au pire de déclencher deux types de troubles du rythme cardiaque : soit une fibrillation ventriculaire qui entraine un arrêt circulatoire et respiratoire… (15 ou 112) ; soit une fibrillation auriculaire qui nuit au bon fonctionnement du cœur et qui peut envoyer des caillots dans la circulation générale : cerveau, membres… 

Comment prévenir 

Réduire au maximum le temps de sédentarité… Se lever pendant une minute toutes les heures ; marcher pendant cinq minutes toutes les deux à trois heures.
Il faut savoir que la position debout n’est pas un comportement sédentaire. Le temps passé debout est associé à une diminution significative de la mortalité. L’étude de Katzmarzyk et al, au Canada, sur plus de 16 856 sujets âgés de 18 à 90 ans, suivi pendant douze ans, montre que la position debout réduirait la mortalité générale de 21 à 35 %…

Georges Touraille, médecin agréé FFRS

 

Références :

Pr Martine Duclos, responsable de l’Observatoire national de la de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS), CHU de Clermont-Ferrand.
Pr Carré, cardiologue et médecine du sport, CHU de Rennes.

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